Cette année encore, du 25 au 30 janvier, ils seront tous là, à Davos, dans la petite station de ski suisse. Venus du monde entier, grands patrons, économistes et chefs d'Etat se retrouvent durant une semaine pour discuter de l'avenir de la planète. Mais, cette année, les regards du millier de participants au Forum économique de Davos seront tournés vers le Brésil. C'est là-bas, à Porto Alegre, que tous ceux qui critiquent ou contestent l'actuelle mondialisation et militent pour une autre se sont donné rendez-vous. Simultanément à celui de Davos, ils y tiendront leur premier Forum social mondial (FSM). Les organisateurs brésiliens ont conçu le FSM comme une riposte à Davos qui réunit chaque année, depuis 1971, les grands décideurs économiques de la planète.
A Porto Alegre, les «anti-OMC» français, délaissant les traditionnelles manifestations contre le forum de Davos, retrouvent dès jeudi leurs homologues du monde entier (10 000 à 20 000 personnes attendues) avec l'objectif de bâtir une alternative à la mondialisation. Depuis les manifestations de décembre 1999 à Seattle, les militants et autres associations se sont retrouvés dans les rues de Bangkok, Prague, Nice, pour troubler tous les rendez-vous des grandes institutions. Une occasion leur est offerte à Porto Alegre pour cerner les nombreuses convergences et divergences à leur action et proposition. Quelques organisations cependant n'ont pas renoncé à aller protester, au moins symboliquement, à Davos. La Suisse vient d'inte