Perdue au milieu des tours du quartier d'affaires de La Défense, la très patronale Ecole des dirigeants et créateurs d'entreprise (EDC) abrite depuis dix ans un 3e cycle unique en son genre : l'Institut supérieur de marketing du luxe, ou «Sup de luxe». Une promotion de soixante étudiants qui se destinent à devenir des managers du luxe. Commerciaux ou créateurs, ils suivent des cours donnés par les cadres de Cartier, Lancel, L'Oréal, Guerlain... «Le luxe, c'est d'abord les entreprises, explique Thibaut de La Rivière, directeur des 3es cycles de l'EDC. Sup de luxe a été fondée par un entrepreneur (1), et c'est un jury de professionnels qui sélectionne les candidats.» Un écrémage nécessaire : l'école affirme recevoir plus de mille demandes par an.
«Savoir-être». Sup de luxe, c'est donc l'antichambre des marques les plus prestigieuses. Car le luxe, ça s'apprend. Au programme, des cours de droit (les contrats, la contrefaçon...), de l'histoire, de la géographie (où se trouvent les marchés du luxe ?), de la finance et, cerise sur le gâteau, un cours de «savoir-être». «On leur apprend à prendre la parole en public, poursuit Thibaud de La Rivière, car, dans le luxe, le contact client est primordial.» Quasiment tous les étudiants font un passage en boutique comme vendeurs. Pour devenir un bon manager dans le luxe, le savoir-vendre est essentiel. Et ne s'improvise pas. «Dans le luxe, il faut s'approprier le produit, vendre au client son histoire, son créateur.» Par exemple, savoir accu