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Libération

Vendeurs sur mesure pour clients exigeants

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Chez le malletier Vuitton, les effectifs ont doublé en quatre ans.
publié le 22 janvier 2001 à 22h05

Deux cents salariés à la boutique des Champs-Elysée, 450 recrutements en moins d'une année, des effectifs de vente doublés en quatre ans... Chez Vuitton, on n'avait jamais vu ça. Pour la première fois, le malletier de luxe a eu recours aux petites annonces dans la presse pour recruter. «C'est inédit, raconte une vendeuse de la boutique de l'avenue Montaigne. Habituellement, le personnel est recruté au sein d'un petit cercle d'habitués.»

Mais plus moyen, aujourd'hui, de se contenter du vivier traditionnel. Les recruteurs ont dû élargir leurs recherches. Et intégrer des vendeurs atypiques. «Il n'y a pas de profil type pour travailler dans le secteur», explique Eric Vallat, responsable des magasins France de la marque. Les responsables de Vuitton aiment raconter qu'il y a quelques années, la boutique des Champs-Elysées a embauché une ancienne cantatrice sud-américaine, plantureuse, volubile et multilingue. «Aujourd'hui, elle a quitté la vente, mais s'occupe d'événementiel au siège.» Depuis, d'anciens vendeurs de Décathlon, ou des jeunes titulaires d'un BTS mais sans expérience dans le luxe, ont rejoint les magasins.

Formation à la marque. Certes, l'écrémage reste sévère. Même si la direction se refuse à donner des chiffres, n'importe qui ne peut pas prétendre vendre les malles et sacs très haut de gamme. Il faut correspondre à l'image de la marque. Pour que tout le monde saisisse bien l'«âme de la maison», tous les nouveaux arrivants passent par la «plate-forme d'intégration» : q