New York de notre correspondant
Quel est l'avenir de la fusion Daimler-Chrysler? Il y a deux ans, l'annonce du mariage avait fait frémir le monde automobile, alors que les experts louaient l'extraordinaire puissance d'un groupe qui représentait à la fois le meilleur de la technologie allemande et la plus belle tradition américaine.
Aujourd'hui, pourtant, rien ne va plus. A la fin de l'année dernière, c'est le grand patron allemand, Jürgen Schrempp, qui se disait déçu par les résultats de la filiale américaine, annonçant que Chrysler avait perdu plus de 500 millions de dollars au troisième trimestre 1999. Depuis, les mauvaises nouvelles s'accumulent. Chrysler devrait ainsi totaliser plus de 1 milliard de dollars de pertes pour le dernier trimestre 2000 (1,06 milliard d'euros). Et, hier, le Wall Street Journal révélait qu'un plan de restructuration prévu pour février comprenait le licenciement de plus de 20 000 personnes et la fermeture de six usines aux Etats-Unis. Si elle se confirme, l'information pourrait entraîner quel ques remous chez le constructeur américain.
«Confrontation». Depuis décembre, en effet, c'est un apparatchik allemand, Dieter Zetsche, qui a été placé à la tête de la marque du Michigan par Daimler, avec pour mission de retrouver un équilibre financier. Et les syndicats n'ont pas caché qu'ils feraient part de «leur mécontentement» si leur nouveau PDG envisageait de toucher aux effectifs pour