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Libération

Orange en bourse, pas si juteux

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La filiale britannique de France Télécom cotée le 12 février.
publié le 23 janvier 2001 à 22h06

La chasse aux investisseurs, du petit actionnaire au gros fond de pension, est ouverte depuis ce matin. Qui va vouloir du fruit? L'Orange sera juteuse, promettent dans un même choeur les dirigeants du nouveau groupe, qu'ils soient basés à Londres ou à Paris. Pas tout à fait sûr de leur coup, les banquiers à qui France Télécom a confié l'opération de placement des titres ont choisi un prix plutôt attractif, collant aux estimations les plus pessimistes des analystes financiers. Au prix médian de 12,5 euros avancé pour l'action, Orange vaudrait ainsi 60 milliards d'euros. 15 % au-dessous de l'estimation qui circulait-il y a une dizaine de jours. Et deux à trois fois moins qu'il y a huit mois, lorsque France Télécom avait jeté son dévolu sur l'opérateur mobile vedette du Royaume-Uni. A cette époque, Michel Bon, le PDG de France Télécom, évaluait le nouvel ensemble rassemblant toutes les activités mobiles des deux opérateurs, entre 100 et 150 milliards d'euros...

Optimisme. Mais le PDG s'est dit confiant, hier, en présentant l'opération. A la veille de la mise en Bourse, l'équipe dirigeante d'Orange est sur un petit nuage. On baigne de part et d'autre dans un bain d'agrume, en scandant en boucle: «Future's bright, Future's Orange» («L'avenir est lumineux, l'avenir est Orange»), le slogan fétiche du bébé de Hans Snook, le fondateur inspiré d'Orange.

L'avenir de l'opérateur britannique repose sur un acte de foi: la culture maison, le management, la marque est tellement forte qu'elle