Les aspirants créateurs d'entreprise ne rêvent que de cela : lancer leur business sans tous ces tracas administratifs. L'enregistrement qui prend un temps fou, des tonnes de formulaires à remplir... le cauchemar. En avril, à l'occasion des états généraux de la création d'entreprise, le Premier ministre, Lionel Jospin, avait demandé au député PS du Haut-Rhin, Jean-Marie Bockel, de plancher sur un allègement des formalités de création d'entreprise, des procédures fiscales et sociales.

Grandiloquent. Après neuf mois d'auditions, Jean-Marie Bockel a fait déposer hier son rapport sur le bureau du Premier ministre, présentant douze propositions pour soutenir la création d'entreprise. Dans un style tout grandiloquent, l'ancien ministre de l'Industrie explique la philosophie de sa mission : «Un récent sondage nous apprenait que trois millions de Français ont un projet de création d'entreprise. Aidons-les à passer du projet à la réalité. Ce sont trois millions de chances dont la France ne peut faire l'économie.» Jean-Marie Bockel affiche l'ambition d'«augmenter sensiblement le nombre des créations annuelles, qui sont à elles seules aujourd'hui pourvoyeuses de plus de 500 000 emplois à terme de trois ans».

Outre une «clarification» de l'écheveau inextricable des aides, le député socialiste souligne les difficultés que rencontrent les créateurs d'entreprise pour obtenir des prêts bancaires. Quelque 22 % seulement d'entre eux obtiennent un prêt bancaire alors que les créations disposant d