Tokyo, de notre correspondant.
La grande bataille des consoles vient de faire sa première victime. Selon le quotidien financier japonais Nikkei, la firme Sega, numéro 3 mondial du secteur, aurait décidé d'abandonner la fabrication de sa console Dreamcast pour se concentrer sur la production de jeux destinés, entre autres, à la PlayStation 2 (PS2) de Sony et à la future Xbox de Microsoft. Lancée en 1998, la Dreamcast n'a pas obtenu les résultats escomptés. Pour doper ses ventes dans l'archipel, la firme avait dû réduire son prix de 40 % en juin 1999. Cela n'avait pas empêché les pertes de Sega d'atteindre 500 millions d'euros (3275 millions de francs) pour l'année 2000, obligeant la marque à licencier un quart de sa main-d'oeuvre japonaise et à fermer une centaine de salles de jeux.
L'arrêt de la production de la Dreamcast, prévu pour la fin mars, devrait être annoncé dans les prochains jours. Pour autant, Sega affirme qu'elle continuera d'écouler ses stocks et d'assurer le service après-vente de ses consoles. La firme de jeux vidéo s'est même empressée d'affirmer qu'elle continuerait «quoi qu'il arrive» de développer des logiciels pour sa Dreamcast. Une centaine de titres pour la console sont d'ailleurs attendus en 2001.
Le grand bénéficiaire de cette restructuration s'appelle Sony. Bien que vendue au Japon à six millions d'unités, la PS2 est souvent critiquée pour la maigreur de son catalogue. La décision de Sega de se recentrer sur la confection de jeux pour Sony, et demain p