«Global leaders» versus «internationale citoyenne». Voilà comment Porto Alegre (Brésil), qui inaugure aujourd'hui son forum social mondial, veut dépasser la contestation pour s'aventurer sur le terrain, plus délicat, des propositions. Elles seront larges. Par conviction: il y a le refus d'un modèle «de pensée unique antimondialisation». Par réalisme: il s'agit d'abord d'écouter, d'échanger: 3 000 délégués et 10 000 militants referont le monde autour de 400 forums. Les acteurs de cette mosaïque veulent dresser une sorte d'état du monde vu d'«en bas». Et dégager des convergences au-delà de leurs valeurs fondamentales: démocratisation, justice sociale, redistribution. Petit tour d'horizon des principales familles de Porto Alegre.
Les mouvements sociaux. Des grands collectifs transcontinentaux et transdisciplinaires seront là: les «sans» (à l'image de l'immense Mouvement des sans-terres du Brésil), anarcho-syndicalistes ouvriers, coopératives agricoles, mouvement des femmes, marches contre le chômage, etc. Parce qu'ils ont été en première ligne contre les excès dénoncés aujourd'hui (productivisme alimentaire, OGM, etc.), les paysans-agriculteurs sont les plus structurés. C'est le cas, par exemple, de Via Campesina 80 réseaux dans le monde , dont fait partie la Confédération paysanne de José Bové, qui sera évidemment de la partie.
Les ONG et associations. Elles forment le gros des troupes: 10 % des ONG de la planète (soit 3 000) ont envoyé des délégués. Combien de divisions? «Dr