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Libération

En France, le Medef drague la CFDT

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publié le 27 janvier 2001 à 22h14

Les cinq centrales syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC) ont officiellement adressé hier un courrier demandant aux trois organisations patronales (Medef, CGPME et UPA) de reprendre «de véritables négociations» sur les retraites complémentaires. Elles doivent d'abord avoir pour objet «de proroger immédiatement le dispositif ASF» qui permet de financer la retraite à 60 ans, écrivent-ils et «de revaloriser les retraites». Les syndicats proposent de régler les problèmes «des cinq prochaines années», alors que le Medef souhaitait lancer une réforme tenant compte des perspectives à plus long terme. Ces questions, estiment les syndicats pourraient être abordées dans le cadre d'un «calendrier des négociations à tenir d'ici 2003 dans le calme et la sérénité».

Le matin sur France Inter, le président du Medef, Ernest-Antoine Seillière, avait adopté un ton beaucoup plus conciliant que la veille, se disant prêt à reprendre les négociations avec les syndicats «quand ils voudront».

La proposition du Medef, ­ l'allongement progressif de la durée de cotisation de 40 années aujourd'hui à 45 en 2023 ­, est pour Ernest-Antoine Seillière «négociable, dans ses principes non, mais dans ses modalités, oui». Il fait ainsi un appel du pied à la CFDT, précisant même qu'il trouve lui aussi normal qu'un salarié ayant déjà cotisé 40 ans puisse pren dre sa retraite avant 60 ans. De son côté la CFDT, par la voix de sa secrétaire générale, Nicole Notat, se dit dans un entretien à L'Alsace, prête à discuter de