Ah ! ne rien faire au bureau en ayant l'air surbooké... La glande est un art qui se répand à une vitesse exponentielle sur l'Internet. Les premiers à avoir théorisé cet art qui paraît simple mais qui réclame beaucoup d'ingéniosité sont les Américains. Au début des années 90, les Etats-Unis ont connu un mouvement appelé «slackers», c'est-à-dire «fainéants». Ceux-là ne cherchaient même pas à travailler, ils glandaient, voilà tout. Et revendiquaient le droit de ne rien faire du tout. Leur héros ? Le Père Noël, qui ne travaille qu'un jour par an. Leur adage ? «Ne jamais accepter un travail sans y avoir réfléchi toute une vie.» Bref, une résistance absolue à toute forme de travail.
Finesse. Depuis s'est développée une pratique beaucoup plus fine et surtout mieux payée : assurer une présence quotidienne au bureau avec pour seul objectif d'en faire le moins possible. Ainsi le site Ishouldbeworking.com (Je devrais être au travail) fourmille de conseils pratiques pour tromper son patron : tourner l'écran de l'ordinateur pour qu'on ne vous voit pas surfer, organiser un bordel artificiel sur votre bureau, toujours avoir un stylo à la main (important, ça)... On y trouve même un compte à rebours, à la seconde près, du temps qui vous sépare du week-end. Autre lieu essentiel : un forum sur lequel les fainéants de tous les bureaux se retrouvent pour passer le temps ou s'échanger des astuces. Ceci afin d'assurer une «non-productivité maximum» !
La France n'échappe pas au mouvement. Deux web-de