A priori, rien ne destinait Odette Trupin à devenir députée de la Gironde. Après une carrière d'inspectrice d'académie au sein de l'Education nationale, elle s'apprêtait à prendre une retraite consacrée au bénévolat et à ses petits-enfants... quand Jacques Chirac décida, un soir de mai 1997, de dissoudre l'Assemblée. «Le Parti socialiste cherchait une femme pour cette circonscription tenue par la droite. Moi, j'étais simple militante aux côtés de mon mari. Il n'était pas très favorable à ma candidature, mes enfants et mes parents non plus. Mais je me suis lancée.» Commence alors «une belle aventure», selon les mots de sa fille, Jenny. Une campagne éclair au cours de laquelle Odette fait la tournée des villages, conduite par son mari Guy et conseillée par sa fille. Heureuse coïncidence: Jenny est une professionnelle de la communication. Titulaire d'un doctorat de biochimie et d'un MBA de marketing, elle dirige une agence spécialisée dans la com' médicale. «Pour cette élection, j'ai utilisé les mêmes techniques que dans mon travail, se rappelle Jenny. En un temps record, on a mis sur pied une vraie artillerie de campagne: tracts, slogan, planning des meetings...»

A la maison. Il faut dire qu'avec son père, Guy, maire d'une petite commune girondine, elle a baigné depuis toute petite dans le monde politique. Chez les Trupin, tout se passe donc en famille. «Une fois élue députée, j'ai choisi ma fille pour s'occuper de mes relations publiques. J'ai vraiment découvert ses qualités p