Après la rumeur, l'annonce officielle. Comme prévu (Libération du 23 janvier), le plan de restructuration de Chrys ler tel qu'il a été présenté hier sera massif, radical et rapide. Jürgen Schrempp, le PDG de DaimlerChrysler, va supprimer 20 % des effectifs de ses filiales américaines d'ici à trois ans, soit un peu plus de 26 000 emplois; six sites de production fermeront leurs portes dans les deux ans à venir.

«L'ampleur du plan de restructuration se justifie face à la situation inquiétante du constructeur», a déclaré Dieter Zetsche, le patron allemand de Chrysler, lors d'une conférence de presse à Auburn Hills, siège historique de la société. «Les marchés se contrac tent, la concurrence est acharnée, les construc teurs nord-amé ricains sont sous la pression des constructeurs étrangers et la guerre des rabais est déclarée. Or nos coûts fixes et nos coûts variables ont augmenté rapidement. Un saupoudrage de mesures n'est pas suffisant, il faut frapper fort pour éviter au groupe tout entier de sombrer. La gravité de la situation a déterminé l'ampleur et la vitesse de la mise en place du plan.»

Face à l'inquiétude des salariés ­ la direction dévoilera officiellement la totalité de son plan le 26 février ­, le groupe a préféré révéler hier les grandes lignes de sa politique. Pour éviter les licenciements secs, Chrysler va encourager les départs volontaires et les mises en retraite anticipée. Beaucoup de salariés, aux Etats-Unis et au Canada, sont éligibles à ces programmes. L'impa