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Libération

Danone confirme un problème de biscuit

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Le PDG Frank Riboud reconnaît une restructuration à venir.
publié le 31 janvier 2001 à 22h19

Trois semaines après «l'affaire des fuites» suggérant que Danone préparait une lourde restructuration de son pôle biscuit (numéro un mondial du sucré), Frank Riboud, PDG de la maison, s'est livré hier devant les analystes des sociétés de Bourse à une délicate petite explication de texte financiaro-sociale. «Il n'est absolument pas question d'amener nos biscuits au même niveau de marge d'exploitation que les produits laitiers frais et l'eau», les deux autres piliers du groupe, nettement plus rentables (autour de 12 %), a asséné le patron devant un parterre de spécialistes quelque peu médusés, qui ne rêvent que de voir augmenter les bénéfices et le cours de l'action.

Culture sociale. Patiemment, Frank Riboud leur a expliqué en substance que la forte culture sociale de son groupe lui interdisait de tailler dans les effectifs comme un quelconque Jürgen Schremp de chez Daimler-Chrysler (Libération du 30 janvier): «Je suis le garant de cette culture, qui ne se fait ni à la corbeille ni dans les médias», a encore fermement lancé le PDG devant une assemblée gentiment prise à rebrousse-poil.

Cette équation posée, le patron de Danone a bel et bien confirmé que les biscuits posaient problème sur un marché européen structurellement en baisse de 1 % par an depuis cinq ans, en dépit du lancement régulier de nouveaux produits par les ténors du secteur, comme Danone avec sa marque Taillefine, le britannique United Biscuit, le suisse Nestlé, ou le géant américain Kraft. Sur le papier, l'affair