Davos, envoyée spéciale.
«C'est vraiment n'importe quoi, ce sont des informations trompeuses, une manipulation.» La réaction de Jean-Marie Messier, président de Vivendi Universal à la lecture du Financial Times d'hier est symptomatique. Selon le quotidien de Londres, «Vivendi Universal est en train de finaliser un programme de réduction de coût qui entraînera des milliers de licenciements en Europe et aux Etats-Unis.»
Chiffre démentiel. Le Financial Times n'a pas pu obtenir de chiffres plus précis, mais l'ordre de grandeur lui aurait été communiqué par un haut cadre du groupe. Pour Jean-Marie Messier, «ce chiffre est totalement démentiel». Vivendi Universal avait déjà annoncé en septembre que le rapprochement de Vivendi, Seagram, et Canal Plus serait accompagné d'un programme de réduction des coûts de 420 millions d'euros d'ici 2002. «Une bonne partie de ces économies sera obtenue en rapprochant les systèmes d'information, en regroupant les achats et en optimisant la logistique», a expliqué hier Jean-Marie Messier, alors qu'il s'apprêtait à quitter Davos.
Et si cela ne suffisait pas? Quand il s'est rendu aux Etats-Unis, il y a quinze jours, J2M a expliqué aux personnels de Vivendi Universal que les perspectives de fusion étaient bonnes, mais qu'il ne pouvait pas garantir totalement l'emploi. «Cela ne signifie pas du tout qu'il y aura des licenciements massifs, commente-t-il. L'opération entre Vivendi et Seagram est une fusion de complémentarité qui n'induit pas de grosse restru