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Libération

L'ANPE ingrate avec ses emplois-jeunes

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Leur expérience ne sera peut-être pas prise en compte par l'administration.
publié le 8 février 2001 à 22h42

Les emplois-jeunes de l'ANPE ne veulent pas se retrouver de l'autre côté du guichet. Depuis janvier 1998, 500 d'entre eux sont venus renforcer les effectifs des agences pour l'emploi. Ils sont par exemple chargés d'aider les chômeurs à régler leurs problèmes de logement ou de santé. Aujourd'hui, ils craignent de ne pas pouvoir rester à leur poste après la fin de leur contrat, fin 2002. Deux textes sont venus renforcer leurs angoisses.

«Le premier explique que si, nous voulons rester à l'ANPE après notre contrat, il nous faudra passer un concours par la voie externe, explique un emploi jeune. L'an passé, sur la région Aquitaine, 8 postes étaient ouverts pour 1000 candidats. Nous, on n'a pas le temps de réviser. On quitte l'agence le soir à 17 heures et, le lendemain, on doit être à Bordeaux pour concourir avec des gens surentraînés. On n'a aucune chance, alors que nous connaissons le métier.» Ils revendiquent l'accès aux concours internes de l'administration, qui leur permettraient de mettre en valeur leur expérience.

Restrictives. Mais tous ne comptent pas rester à l'ANPE. Certains jeunes comptaient profiter de leur contrat pour accéder à des formations diplômantes. Alors qu'à l'Education nationale ou dans les associations, les jeunes ont droit à des stages payés par leur employeur, les conditions d'accès à ces formations à l'ANPE sont très restrictives. Une note d'octobre 2000 explique que «l'emploi-jeune aura droit chaque année jusqu'à un mois de formation. La rémunération s