Après avoir soldé le titre Orange, son propriétaire, France Télécom, tente une dernière démarque: -20 % sur le cours d'introduction. Lors du lancement de l'opération le 23 janvier, le cours d'introduction de l'opérateur regroupant les activités de téléphonie mobile du groupe avait déjà été fixé 15% en dessous des estimations. Les signes lancés par le marché n'étaient pas bons. Ce n'était pas le nombre d'investisseurs qui inquiétait, mais plutôt les quantités souscrites. «On a envie que les gros investisseurs, ceux qui comptent, mettent davantage au pot», confiait hier matin France Télécom. La fourchette proposée pour le titre est comprise entre 9,5 et 11 euros. Soit deux euros en dessous de la précédente (11,5 et 13,5 euros). Du coup, et comme c'est la règle, les particuliers comme les institutionnels profitent d'une petite rallonge. Les ordres seront acceptés jusqu'à vendredi, 17 heures.
Starter. Doit-on croire, comme l'annonçait France Télécom, dans la soirée, que le petit coup de pouce a joué en quelques heures le rôle «d'un starter qui a réveillé le marché» ? En tout cas, la nouvelle tombait tout en haut de l'état-major: «Ça y est, le book est au moins souscrit une fois!» En d'autres termes, les 633 millions d'actions ont trouvé preneur.
Cette braderie de dernière minute n'était pas une vraie surprise pour les professionnels. France Télécom s'y était aussi préparé: «Il n'y pas de pire condition pour placer des titres qu'un marché atone.» Et les Bourses se traînaient depuis