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Libération

Greenspan parie sur la reprise

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publié le 14 février 2001 à 22h53

Alan Greenspan, 74 ans, président de la Réserve fédérale et sorcier du peuple américain, avait une bonne et une mauvaise nouvelle à délivrer hier, lors de son adresse bisannuelle au Sénat américain. La mauvaise nouvelle, c'est que l'économie est «proche de la stagnation» et que les risques restent réels. Pour les marchés, ce discours signifie que la Fed s'apprête à nouveau à baisser ses taux d'intérêt, afin de requinquer l'économie ; en janvier, elle les a déjà réduits d'un point.

La bonne nouvelle, c'est que la croissance devrait selon lui revenir dès cette année. «Ce n'est qu'une question de temps, a-t-il dit, avant que cette espèce de malaise ne se dissipe.» Certains indicateurs signalent déjà une amélioration à venir. Les ventes de détail, par exemple, ont augmenté de 0,7 % en janvier (contre 0,1 % en décembre), la plus forte croissance depuis septembre. «L'anémie constatée en fin d'année dernière n'a apparemment pas continué en janvier», a déclaré le banquier central, qui a également souligné la poursuite des progrès de productivité, malgré le ralentissement général. «Quel que soit l'indicateur observé, je ne peux qu'affirmer que nous sommes entrés dans une des périodes les plus remarquables en matière d'avancée technologique, et c'est crucial pour la croissance de la productivité», a déclaré M. Greenspan. La Fed table sur une croissance de l'économie de 2 % à 2,5 % (contre 3,5 % en 2000) et un taux de chômage de 4,5 % en fin d'année.

Dans l'immédiat, la tonalité des prop