Strasbourg (UE) envoyé spécial

«La politique agricole commune (PAC) sera remise sur la sellette» car «il faut abandonner le système de production intensif et aller vers une production agricole écologique». Franz Fischler, le commissaire européen à l'agriculture, n'a pas mâché ses mots, hier, devant le Parlement européen. De fait, il est plus que probable que la crise de la vache folle va obliger les Quinze à remettre la Pac sur le métier à la fois pour des raisons budgétaires et sanitaires (Libération de lundi).

En apéritif, Franz Fischler a présenté aux eurodéputés une série de mesures qui visent à réduire la production de viande bovine en encourageant les éleveurs à se lancer dans la qualité plutôt que de produire en quantité. Il propose de limiter l'octroi de certaines primes aux exploitations de moins de 90 bovins ainsi qu'à celles qui comptent moins de 1,8 unité de gros bétail par hectare (contre 2 aujourd'hui). L'idée est d'encourager l'élevage extensif. Mais les Allemands, les Néerlandais ou les Italiens, principales «victimes» de ces mesures, risquent de ne pas apprécier...

Le commissaire veut aussi limiter la prime à la vache allaitante (la vache de réforme est celle qui est principalement touchée par l'ESB) et encourager la production d'aliment biologique pour les bovins. Enfin, il propose la suppression du plafond de 350 000 ton nes des achats à l'intervention (obligation pour les Etats d'acheter la viande dès que les cours tombent en dessous d'un certain prix) en 20