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Libération

Le marché ne fait pas de quartier à Orange

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La filiale de France Télécom en baisse à son entrée en Bourse.
publié le 14 février 2001 à 22h53

L'Orange est amère. Le titre avait bien démarré à l'ouverture de sa cotation, à la Bourse de Paris, mais il a clôturé à 9,40 euros, en dessous de son cours d'introduction de 10 euros. Plus de 5 % du capital d'Orange, la nouvelle entité qui regroupe toutes les activités mobiles de l'opérateur public, a changé en quelques heures de mains. Sur la Bourse de Londres, où Orange a été introduit simultanément, le titre a perdu 0,58 %...

Dégringolade. La maison mère, France Télécom, elle, a carrément dévissé. Le titre a même enfoncé son plus bas niveau, depuis son pic de mars dernier, à 78,70 euros. Même reculade, à Francfort, de l'opérateur mobile allemand Mobilcom, dans lequel France Télécom possède une grosse participation : le marché n'a pas apprécié les pertes annoncées à cause du prix exorbitant (près de 10 milliards d'euros) des enchères UMTS en Allemagne. Toute l'Europe des télécoms (British Telecom, KPN...) s'est enfoncée hier dans une déprime dont personne ne voit le bout. Pourtant, Michel Bon plaidait hier le succès de la mise en Bourse d'Orange. «Nous avons réalisé la plus grosse opération jamais réalisée en France», précisant qu'entre 9 et 10,3 milliards d'euros allaient être levés. C'est aussi la plus douloureuse, depuis que l'opérateur tâte des introductions en Bourse. Il n'y a pas si longtemps, il pouvait escompter, grâce à Orange, lever 14 milliards d'euros. Mais l'image des opérateurs de téléphonie n'a cessé de se dégrader. Au point qu'en début de semaine dernière, F