Menu
Libération
Repères

Toute la téléphonie prend l'eau

Article réservé aux abonnés
Après s'y être précipités, les investisseurs se méfient.
publié le 15 février 2001 à 22h56

Paris, Londres ou Francfort, ce fut partout la débandade. A l'instar de France Télécom, les valeurs liées de près ou de loin aux opérateurs en ont toutes pris pour leur grade hier.

L'allemand Deutsche Telekom (- 6,48 %), le néerlandais KPN (- 7 %), l'anglais British Telecom (- 7,12 %), les français Bouygues, maison mère de Bouygues Télécom (- 8,84 %), et Alcatel (- 7,33 %), tous ont plongé pour la même raison : il ne fait bon s'appeler telecom quelque chose à la Bourse aujourd'hui.

Les chouchoutes d'hier sont devenues tout à coup des valeurs infréquentables. Les dou tes émis autour de l'UMTS (cette norme de téléphonie mobile de troisième génération) et les sommes faramineuses qui sont en jeu, notamment en Grande-Bretagne, en Allemagne et en France pour acquérir des licences et financer les infrastructures ont fini par donner le tournis aux investisseurs. Ils se mettent désormais à regarder de plus près l'endettement des opérateurs et à douter de leur capacité à rentrer vite dans leurs fonds. Pour se refaire un peu de trésorerie, les grands «téléphonistes» européens comptaient sur la Bourse. La plupart ont en projet l'introduction d'une filiale de téléphonie mobile. Et de ce point de vue, la piètre performance d'Orange à la Bourse de Paris et de Londres n'a été une bonne nouvelle pour personne. Pas même pour les concurrents. De toutes les sociétés de téléphonie cellulaire, Orange est généralement perçu comme offrant le meilleur potentiel. Que les investisseurs boudent cette pet