Montpellier
de notre correspondante
Deux fois viré, une première fois d'AOM en 1996, et une seconde fois, en mai, d'Air Liberté, où il s'était recasé, Marc Rochet revient à la tête des trois petites compagnies françaises AOM, Air Liberté et Air Littoral, orphelines depuis le 3 février, après la démission de Paul Reutlinger. Celui que les pilotes avaient baptisé le «chirurgien» de l'aviation française, pour ses méthodes de gestion au scalpel, a été mandaté hier par SAirGroup, maison mè re de Swissair, pour «élaborer un plan stratégique s'inscrivant dans le cadre des nouvelles orientations pri ses par SAirGroup». Il aura, à ses côtés, René Lepautre, ex-président d'UTA, âgé de 70 ans, nommé président du conseil de surveillance, en remplacement d'Alexandre Couvelaire, démissionnaire.
Thèse officielle. Voilà, en substance, la thèse officielle, présentée hier aux représentants du personnel à l'occasion de la réunion d'un conseil de surveillance, et confirmée aujourd'hui par celle du comité de direction.
En réalité, Marc Rochet arrive avec un contrat à durée limitée de six mois à un an. Sa mission, fixée par Ernest-Antoine Sellière, qui contrôle la moitié du capital via le holding Taitbout Antibes, tient en une phrase: assurer le désengagement de SAirGroup dans les trois compagnies, qui coûtent chaque jour 5 millions de francs aux Suisses et qui cumulent déjà plus de 2 milliards de pertes. Sa traduction concrète pour les 6 000 salariés: le démantèlement de ce qui devait être le second