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Libération

Chômeurs, sortez en «pink slip»

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Derrière ces soirées à succès, recrutement et rencontres.
publié le 16 février 2001 à 22h57

Hier, le créateur de start-up à la recherche de financements écumait les rencontres pour fricoter avec des investisseurs. Aujourd'hui, pour peu que ses affaires tournent mal, il se rabat sur des bars désertés par les fonds de capital-risque. Sont désormais organisées aux Etats-Unis des pink slip parties, du nom des formulaires roses de licenciement. Là, il rencontre ses nouveaux pairs, d'autres licenciés de start-up en quête d'employeur. Pour se faire remarquer des recruteurs et des chasseurs de têtes, il lui est conseillé d'arborer un autocollant ou un vêtement rose.

Fin d'été meurtrier. Il ne sera pas le seul, à en croire les statistiques sur les licenciements dans les entreprises du Web aux Etats-Unis. D'où le succès de ces manifestations, organisées aujourd'hui dans plusieurs grandes villes (New York, San Francisco, Los Angeles, Dallas...).

C'est en juillet que les pink slip parties font leur apparition. Une trentaine de personnes se retrouvent dans un bar de Chelsea à New York. Dès le mois de septembre, ils sont environ 200. Il faut dire que la fin de l'été fut meurtrière pour les start-up de la «Silicon Alley» de Manhattan, spécialisées dans les sites grand public, le commerce électronique, le conseil et la publicité, premiers secteurs dans la tourmente. De nombreuses sociétés commencent à licencier (Drinks.com, Priceline, Kozmo, Deja.com...), d'autres ferment leurs portes (Miadora, Pseudo). En novembre, des équipes de télévision se mêlent aux 300 participants.

La soirée