Dans le centre d'appels Itineris-Ola de Rennes, les salariés prennent la dégringolade du titre France Télécom avec philosophie. Dès leur prise de poste, mercredi, ils se sont branchés sur l'intranet pour suivre en direct la glissade, tout en vaquant au quotidien. Viviane Ulvé, conseillère client au service réclamation-assistance, et par ailleurs déléguée syndicale de Sud-PTT, explique qu'ici «on a pris l'habitude de suivre le secteur des télécoms en France et dans les autres pays. On a accès à une revue de presse quotidienne». Ce jeudi, Libération en est absent. La semaine passée, les salariés, plutôt jeunes, étaient attentifs parce qu'ils s'apprêtaient à souscrire des actions. Cette semaine, «ils observent surtout les cours», alors qu'Orange, la filiale de téléphonie mobile de France Télécom, fait ses premiers pas. Pas d'inquiétude excessive : «Tout le monde sait que les actions, cela monte, cela descend.» Pourtant, de l'avis de la déléguée conseillère, quasiment tous les salariés ils sont 230 ont acheté leur petit tas d'Orange. Leur employeur, France Télécom Mobiles (FTM), avait bien fait les choses. Pour les 3 000 premiers francs mis au pot par le salarié, il abondait d'autant. Il faudrait qu'Orange fasse comme Wanadoo, c'est-à-dire qu'il perde la moitié de sa valeur pour que le salarié soit lésé. N'empêche, ils constataient, tout de même, selon le mot de la déléguée, «qu'on leur a vendu du plaqué or, et que le plaqué s'en va».
Pis outre-Manche. L'inquiétude est plus r