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Libération

Profession: charognards du Web

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L'inflation de sites moribonds a inspiré un nouveau type de services.
publié le 16 février 2001 à 22h57

Les déboires des uns donnent des idées aux autres. La fermeture de dizaines de sites à la rentabilité aléatoire suscite la création de nouveaux services sur le Web. Il y a d'abord les croque-morts. The Industry Standard, un site d'information, propose une batterie d'indicateurs: le dotcom flop tracker recense les faillites d'entreprises du Net (98 à la date d'hier, depuis décembre 1999). Le layoff tracker rend compte des licenciements (55 567 hier). Le ex-exec tracker relate les départs et changements à la tête des entreprises (www.thestandard.com). Plus lugubre, Upside a ouvert un «cimetière des dotcom». Les entreprises défuntes sont représentées par une pierre tombale indiquant la date de naissance, de mort, leur activité, leur burn rate (l'argent dépensé) et une citation expliquant le décès (www.upside.com/graveyard/).

Au chevet des malades. A côté, prospèrent ceux qui se mettent au chevet des malades: des sites d'information ou de rumeurs sur les licenciements, les changements stratégiques, les faillites... Le plus célèbre est Dotcom Scoop (www.dotcomscoop.com). C'est lui qui a révélé, avant la presse, les licenciements chez News Corp et Amazon. Le site a été lancé en décembre 2000 par Ben Silverman, 25 ans, employé d'une start-up. Il reçoit de ses lecteurs des informations sur ce qui se passe dans leur entreprise. L'auteur raconte, dans une interview au Wall Street Journal (édition du 31 janvier), comment il obtient des informations en analysant ses statistiques de conne