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Libération

Retour de balance pour le commerce extérieur

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L'excédent français a été divisé par huit en un an.
publié le 16 février 2001 à 22h57

La chute est vertigineuse. En 2000, l'excédent commercial de la France s'est réduit à peau de chagrin : 13,1 milliards de francs (2 milliards d'euros) contre 108,5 milliards l'année précédente (16,5 milliards d'euros). La faute au pétrole et à l'euro faible qui ont renchéri nos importations (en hausse de 20 %), ont commenté hier les services de François Huwart, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur. De fait, la hausse du pétrole a coûté 78 milliards de francs (11,89 milliards d'euros) à la France l'an passé. Des matières premières ­ le cuivre, le nickel et l'aluminium ­ ont aussi alourdi la note de 10 autres petits milliards. D'autres postes sont venus peser sur la facture des importations.

Bon signe. Mais François Huwart ne s'en inquiète pas. Pour lui, ces importations supplémentaires sont signe de la bonne santé de l'économie. On importe davantage de technologies de l'information ? Bravo, dit le ministre, c'est que «notre pays est en train de s'armer sur ce secteur de l'économie». Les ménages français ont montré un formidable appétit pour tout ce qui touche aux biens d'équipement du foyer, aux articles d'habillement de cuir et aux produits pharmaceutiques ? «C'est preuve d'une formidable vitalité de la demande», poursuit le ministre.

Le résultat n'en a pas moins fait pencher la balance des biens de consommation du mauvais côté. C'est ennuyeux. Mais ça n'est pas grave. Ça le serait plus si, parallèlement, les exportations françaises avaient marqué le pas. Ce n'est pas le ca