La semaine a fini aussi mal qu'elle avait commencé pour les télécoms. Vendredi, l'action de France Télécom a perdu 5,07 % et sa filiale Orange a chuté de 3,58 %. En moins d'une semaine, l'opérateur historique français a cédé 17,5 %. British Telecom (BT) et Deutsche Telekom ont eux aussi pâti de la méfiance des investisseurs sur les valeurs télécoms et notamment l'UMTS.Pour clore le tout, l'agence Standard and Poor's (qui note la capacité des groupes à rembourser leurs dettes), a abaissé les notes de France Télécom, placé BT sous surveillance négative et confirmé sa perspective négative pour Deutsche Telekom. Ce contexte a poussé hier les ministres des 15 réunis en Suède à clamer leur confiance dans l'UMTS et assurer qu'ils allaient mettre en place les mesures susceptibles de renouveler le «succès des GSM».
Olivier Bomsel et Gilles Leblanc sont chercheurs en économie numérique, au Cerna, le centre d'économie industrielle de l'Ecole des mines de Paris. Ils viennent de publier une étude sur les dynamiques industrielles et réglementaires des télécoms (1). Ils s'expriment ici sur la nature de la crise que traverse l'industrie des télécoms en Europe.
Les marchés boursiers se livrent à une véritable curée sur les titres des entreprises européennes de télécoms. Les opérateurs vont-ils si mal que cela?
La crise est profonde et les mouvements des cours ne traduisent pas qu'un simple mouvement de panique. Certains mécanismes sont purement européens. Ils tiennent à la façon dont on a ouver