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Libération

Usinor mondialisé en acier trempé

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Sa fusion avec le luxembourgeois Arbed en ferait un géant.
publié le 17 février 2001 à 22h59

C'est vraisemblablement une indiscrétion qui a contraint Usinor à dévoiler avant l'heure les contours d'un futur colosse de l'acier mondial. Hier, dans un communiqué lapidaire, le groupe français, leader européen et troisième mondial, a reconnu être en négociations avancées avec le groupe luxembourgeois Arbed et le groupe espagnol Aceralia, en vue d'une fusion totale de leurs activités. Les cours des trois groupes ont immédiatement été suspendus. L'ensemble, dont la naissance officielle devrait être annoncée lundi, «quelque part en Europe» ­ précise le communiqué un brin mystérieux ­, sera l'écrasant numéro un mondial du secteur. Avec une production annuelle de quelque 50 millions de tonnes d'acier, il reléguera loin derrière lui l'actuel leader, le japonais Nippon Steel, dont les usines crachent 28 millions de tonnes par an. Le chiffre d'affaires du géant européen avoisinerait les 30 milliards d'euros par an. Ses effectifs, plus de 110 000 employés. Aucune information sur les modalités du rapprochement n'a filtré mais la fusion devrait se faire, selon les analystes, par échange d'actions.

Pièce rapportée. Depuis de nombreux mois déjà, le secteur bruissait d'un rapprochement des activités d'acier inoxydable d'Usinor et d'Arbed. Dans le même temps, Usinor réfléchissait à un rapprochement de ses activités d'acier plat (utilisé surtout pour l'automobile) avec celles de l'allemand Thyssen Krupp. L'échec de cette dernière opération a peut-être donné l'idée au groupe français d'éla