Les bonnes intentions de l'annuaire américain Yahoo lui coûtent cher. Sa plate-forme d'enchères dépérit doucement. Au début du mois de janvier, quand son service, outre-Atlantique, était libre et gratuit, on répertoriait environ 2,6 millions d'objets mis en vente aux Etats-Unis. Aujourd'hui, à peine 500000 unités cherchent preneur. Que s'est-il passé? Le 10 janvier, la société a pris une décision fatale, commercialement parlant, en décidant de facturer le dépôt d'objet dans sa salle d'enchères virtuelle. Du coup, le portail subit un logique retour de bâton et les internautes désertent le service. «Nous étions un des seuls à être gratuits et à ne pas refuser certaines catégories d'objets, explique-t-on chez Yahoo France. Aujourd'hui, nous avons mis des barrières qui se paient.»
L'annuaire avait pourtant bien anticipé une baisse de fréquentation, mais pas de ce niveau. Car aujourd'hui, ce sont tout de même 86 % d'objets en moins que propose l'annuaire. Pourtant, la société ne prélève rien sur la transaction opérée entre l'acheteur et le vendeur, contrairement à ses homologues eBay ou Aucland qui récupèrent entre 3 % et 5 % du montant de l'échange. Aujourd'hui, il faut acquitter une dîme comprise entre 25 cents (près de 2 francs) et 2,5 dollars (15 francs) dès qu'un objet est placé aux enchères. «A présent, les internautes sélectionnent plus rigoureusement ce qu'ils mettent en vente: ils proposent des choses plus "vendables" puisque c'est payant pour eux», analyse-t-on à Santa C