Séoul, envoyé spécial.
Il y a cinq ans, Kim Woo Choong parlait presque d'égal à égal avec le gouvernement d'Alain Juppé, pressé de vendre le groupe Thomson Multimédia au Pdg de Daewoo. Ce dernier finira par lui échapper. Aujourd'hui, Daewoo est en faillite, et son fondateur est en fuite. Il a quitté le pays avec sa famille depuis 1999.
Les syndicats du pays du Matin calme sont persuadés qu'il se cache en France ou en Allemagne. Demain, qua tre syndicalistes coréens débar queront à Paris pour tenter de le retrouver et de faire pression sur les autorités coréennes et françaises. Leur objectif est d'obliger les procureurs de Séoul à délivrer un mandat d'arrêt international contre l'ex-Pdg du conglomérat, soupçonné par la justice de son pays d'avoir détourné plusieurs centaines de millions de dollars. Ils seront épaulés par la CGT, avec laquelle la puissante confédération coréenne KCTU, majoritaire chez Daewoo, est en relation. Ils franchiront ensuite le Rhin.
Mission symbolique. Cette mission est avant tout symbolique. Après la faillite du conglomérat Daewoo en 1999, la justice coréenne a retenu une série de charges contre l'ex-Pdg, tout en évitant de l'inculper formellement et de réclamer son extradition. Sept dirigeants de Daewoo ont été arrêtés, alors que le principal intéressé reste libre. Une réticence dénoncée par Kim Joo Hee, la porte-parole du syndicat des métallurgistes de la KCTU: «Le retour de M. Kim gênerait beaucoup de monde en haut lieu, dit-elle. L'expansion de Dae