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Confiante, la Hongrie teste son cheptel.

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Le pays utilisait peu de farines carnées, trop coûteuses pour ses éleveurs.
publié le 20 février 2001 à 23h04

Budapest, de notre correspondante.

Elle s'appelle Vera, a de grands yeux en amande, une superbe robe noire et blanche et possède son passeport depuis peu. Génisse de race Hochtenfriss, Vera est enregistrée auprès de l'Institut national de qualification agricole hongrois depuis janvier 2000, conformément aux prescriptions de l'UE. Mais cela ne suffit pas et sous la pression des Quinze ­ la Hongrie est sur la voie de l'adhésion et espère intégrer l'Union ­ les pouvoirs publics hongrois lancent cette semaine le test de dépistage de la maladie de la vache folle. Des tests d'échantillonnage seront d'abord effectués cette année sur 2 500 bêtes de plus de 30 mois. Pour ce dépistage, réalisé sur le cerveau d'un bovin destiné à la chaîne alimentaire et prélevé juste après l'abattage, la Hongrie a choisi le kit de détection Bio-Rad, français mais racheté par un laboratoire américain. Bio-Rad l'a donc emporté sur deux concurrents, dont le Suisse Prionics.

Un secteur prometteur car les Hongrois pourraient bien, si les Quinze l'exigent, embrayer sur un dépistage systématique. Ce seraient alors 140 000 bêtes qui passeraient sur le billard chaque année. A environ 100 francs (15 euros) le kit, c'est un profit non négligeable. Selon les informations du quotidien Magyar Hirlap, l'entreprise Bio-Rad a raflé le marché en arrivant la première à Budapest. Pour sauver la réputation de leur boeuf, les autorités hongroises auraient signé un contrat dans l'urgence. Au ministère de l'Agriculture, paraly