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Libération

Kouchner temporise sur le mouton fou.

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Chirac critiqué pour avoir jugé l'agence sanitaire «irresponsable».
publié le 20 février 2001 à 23h03

Après les très violentes déclarations de Jacques Chirac critiquant l'irresponsabilité des experts de l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), qui recommandaient des mesures de précaution sur la viande ovine (Libération d'hier), Lionel Jospin n'a pas réagi, mais ses proches se sont rattrapés en donnant de la voix.

«Air du temps». «Opposer les scientifiques aux agriculteurs, ce serait une erreur majeure», a réagi, hier, François Hollande, premier secrétaire du PS, estimant qu'après le dossier des farines carnées, Jacques Chirac a cédé «une nouvelle fois à l'air du temps». «Il y a deux mois, en annonçant sa décision d'interdire des farines animales, il s'adressait aux consommateurs, aujourd'hui, pendant le Salon de l'agriculture, il s'adresse aux agriculteurs.» Certains agriculteurs ont critiqué la position présidentielle. Comme le président de la FRSEA Rhône-Alpes (Fédération régionale des syndicats d'exploitants agrico les), Gérard Seigle-Vatte, pour qui il faut suivre l'Afssa. «Si les scientifiques disent que la cervelle de mouton présente un risque, il faut l'enlever.»

Au ministère de la Santé, on se montre diplomate et philosophe. Et on répète que le gouvernement travaille. Ainsi, on fait savoir que Bernard Kouchner a discuté avec la filière ovine ce week-end, puis avec les experts de l'Afssa.

Harmonisation. Hier matin, il a rencontré à Bru xelles le commissaire européen chargé de l'Agriculture. Puis il s'est rendu à Stockholm, où il entend harmoniser la