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Libération

D'interrogations en incertitudes

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Rencontre Sécurité sanitaire-professionnels au Salon.
publié le 21 février 2001 à 23h04

Quels sont les produits dérivés des farines animales que l'on donne à manger aux ruminants? Travaillez-vous sur l'hypothèse d'une transmission du prion par l'eau? Pourquoi n'y a-t-il pas d'harmonisation de l'interdiction des matériaux à risque spécifiés en Europe? Va-t-on finir par interdire les viandes rouges? L'exposé sur l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) est à peine fini que les questions fusent. Organisée hier en plein Salon de l'agriculture par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), la conférence-débat (1) avait pourtant commencé calmement. Les premiers thèmes abordés, la variété de l'alimentation et ses conséquences sur la santé et les risques des viandes exotiques, avaient à peine suscité quelques questions polies. Même la communication sur les infections alimentaires par les listeria n'avait pas soulevé de polémique. Prévoyante, l'Afssa avait réservé le thème qui fâche pour la fin, rappelant et expliquant ses dix priorités actuelles sur l'ESB, et ses méthodes de travail.

Aux questions d'éleveurs, de vétérinaires, de professionnels des filières bovine ou ovine, ou même de simples badauds, Martin Hirsch, directeur de l'Afssa, ou ses collaborateurs répondent posément. «Oui, l'hypothèse d'une transmission par l'eau est sérieusement étudiée par l'Afssa et d'autres groupes d'experts, mais on manque encore d'outils de diagnostic», explique Muriel Eliaszewicz (unité d'évaluation des risques biologiques à l'Afssa). «Non, il n'y a effectivement