Ernest-Antoine Seillière a-t-il fait une très mauvaise affaire en devenant, à travers Marine-Wendel et Groupe Alpha, l'actionnaire majoritaire d'AOM-Air Liberté-Air Littoral fin 1999? En terme d'image, c'est une certitude. Le PDG du holding Marine-Wendel, également patron du Medef, se serait bien passé de cet épisode peu reluisant et bien peu transparent où il est question de la survie de trois compagnies aériennes et des 7 000 emplois qui vont avec. Ernest-Antoine Seillière a beau répéter que, dans cette histoire, il n'est qu'un investisseur pourtant majoritaire et pas un opérateur, il n'empêche: pour les salariés du groupe AOM, le PDG de Marine-Wendel est bel et bien responsable devant eux. Idem pour SAirGroup, qui nous déclarait hier: «Nous ne sommes que des minoritaires dans cette affaire (49% dans le groupe AOM, ndlr). Les actionnaires majoritaires sont français. Ce sont eux qui décident.»
Patate chaude. Pourtant, depuis qu'il y a le feu aux trois compagnies (lire ci-contre), le président de Marine-Wendel dans laquelle est logée la CGIP s'emploie à minimiser l'engagement de son groupe dans le transport aérien. Aujourd'hui, la direction explique: «Notre groupe détient directement 25% de AOM Participations. Alpha, qui n'est pas une de nos filiales, en possède 24,99%. Ensemble, nous contrôlons effectivement le capital de AOM Participations, mais nous sommes venus uniquement en soutien capitalistique dans cette affaire. Ici, l'industriel, c'est SAirGroup. Aujourd