Une semaine après le jugement de la cour d'appel de San Francisco, qui condamnait Napster, le fameux site d'échange de fichiers à arrêter la distribution musicale gratuite pour non-respect de droits d'auteur, Hank Barry, le patron de Napster, et Andreas Schmidt, le «monsieur nouvelle économie» du groupe Bertelsmann, tentent d'obtenir un sursis. Lors d'une conférence de presse, mardi à San Francisco, les deux hommes ont proposé un deal à l'industrie musicale: verser, sur cinq années, 750 millions de dollars (639,7 millions d'euros) aux majors de l'industrie musicale et 250 millions (213,25 millions d'euros) aux maisons de disques indépendantes afin d'enterrer la hache de guerre.
Gagner du temps. Pour le site leader du «peer to peer» (échange d'internaute à internaute), il s'agit de gagner du temps jusqu'en juillet. Quatre mois nécessaires aux ingénieurs de Bertelsmann qui sont en train de développer des normes de protection et gestion de droits d'auteur. «On essaye de tout faire pour ne pas fermer Napster durant cette période et ne pas perdre les 64 millions d'utilisateurs du site qui iront télécharger de la musique ailleurs», expliquait hier en Allemagne un responsable de Bertelsmann. Pour montrer leur bonne foi, Hank Barry et Andreas Schmidt ont dévoilé les services d'abonnements qu'ils comptent mettre en place en juillet afin de faire entrer Napster dans le giron de la distribution musicale payante. Deux formules: l'une permettra un accès limité aux titres en échange d'un f