Laurent Fabius, ministre des Finances, et François Patriat, ministre des PME et de la Consommation, dévoilent ce matin un plan visant à améliorer la sécurité des cartes bancaires, alors que la fraude a augmenté de plus de 50 % en 2000 dans le pays. Le plan gouvernemental s'articulerait autour de quatre volets: information des utilisateurs, sécurité technique, amélioration du fonctionnement et responsabilité en cas de contestation de fraude. Il devrait aussi renforcer les pouvoirs de la Banque de France, par une loi élargissant ses compétences à la sécurité des moyens de paiements, donc des cartes bancaires, alors que jusqu'alors, la sécurité était du ressort du Groupement (GIE) des cartes bancaires.
D'autres propositions pourraient s'inspirer des travaux du Conseil national de la consommation (CNC). Parmi les mesures préconisées pour lutter contre la fraude sur les transactions par cartes bancaires, le CNC demande que les distributeurs automatiques de billets (DAB) soient vite adaptés afin de ne plus utiliser la piste magnétique (bande noire au dos de la carte), mais la puce électronique (présente sur la face des cartes françaises), jusqu'à présent réputée inviolable. Fin janvier 2001, 82 % des distributeurs lisaient les puces, et les 100 % devraient être atteints d'ici fin juin, selon le Groupement des cartes bancaires.
Autre demande «urgente» du CNC,des mesures permettant de faire disparaître la mention du numéro de carte complet et de l'identité du porteur sur les facturett