La déprime règne sur les marchés financiers. Alors que la croissance n'a jamais été aussi bonne et que les entreprises devraient annoncer des résultats historiques, la Bourse de Paris a terminé vendredi en baisse de 2,38 % (lire aussi page 26). Soit son plus bas depuis novembre 1999. Depuis le 1er janvier, la chute atteint les 10 %. La même tendance s'observait aussi vendredi à Francfort, où l'indice Dax perdait 2,9 %, et à Londres, alors que le Footsie a clôturé en baisse de 0,99 %.
Chute des télécoms. Les marchés européens ont d'abord réagi aux mauvaises nouvelles en provenance d'Amérique et du secteur des télécoms.
Motorola a ainsi annoncé, vendredi, que ses résultats pour le premier trimestre 2001 seraient beaucoup moins bons que prévu et qu'une perte était même possible. «Nous souffrons d'un manque de commandes en raison du ralentissement aux Etats-Unis», a expliqué le fabricant d'équipements de télécommunications américain.
Alors que de plus en plus d'économistes pensent que les Etats-Unis devraient entrer en récession, cette nouvelle a été très mal perçue par Wall Street. Vendredi, en fin de journée, l'action Motorola perdait 4,6 %, entraînant le Nasdaq avec elle. L'indice des valeurs de croissance américain chutait ainsi de 3,3 %, à 2 170 points. Une baisse qui commence à prendre des proportions impressionnantes. Le Nasdaq valait 2 850 points le 1er février, et son plus haut, atteint en mars 2000, était de 5 000 points. Si le plancher des 2 000 points était enfoncé, on