La Net économie ne fait décidément plus le bonheur de ses salariés. Après les déboires du service client du fournisseur d'accès Freesbee lors de son rachat par Liberty Surf, c'est au tour du câblo-opérateur Noos (filiale de Suez-Lyonnaise des Eaux) de donner un tour de vis social. Le numéro un français de l'Internet à haut débit vient de boucler un plan social dont se souviendront longtemps les commerciaux de l'entreprise. Plus de 217 salariés du Service de vente à domicile (SVD) ont vu leur poste supprimé, ce qui correspond, selon les termes de la direction, à «l'adoption d'une nouvelle stratégie commerciale».
Ringards. Ces personnes, en majorité d'origine étrangère, étaient chargées jusqu'à l'an dernier de faire du porte-à-porte pour vendre des abonnements Internet ou de télévision par câble. Mais le porte-à-porte a vite été jugé ringard et, pour tout dire, inefficace. Le service est fermé, exit les démarcheurs et bienvenue aux vendeurs en magasin et aux télé-opérateurs. Une quinzaine de ces VRP congédiés ont décidé de porter l'affaire devant les prud'hommes.
Le tournant stratégique date du mois de mai 2000. Lyonnaise Câble change alors de nom pour devenir Noos. Au même moment, France Télécom décide de céder ses 49,9% de la société. Les deux nouveaux partenaires de la Lyonnaise, le câblo-opérateur britannique NTL et la banque américaine Morgan Stanley, rentrent quelques mois plus tard dans le capital. Il s'agit alors de «faire la mariée la plus belle possible», selon un avoc