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Libération

AirFrance-Delta passe son tour dans le ciel indien

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La privatisation d'Air India se fera sans eux.
publié le 26 février 2001 à 23h09

New Delhi

de notre correspondant

Le consortium Air France-Delta vient de se retirer de la course à la privatisation d'Air India, dont le processus avait été lancé en octobre. Vendredi, date limite pour le dépôt des dossiers techniques, l'alliance franco-américaine ne s'est pas manifestée. Un retrait qui aurait deux motifs: l'échec d'un accord avec un partenaire indien et les contraintes imposées par le gouvernement au futur investisseur. Au total, l'Etat compte céder 60 % des parts du transporteur national: 40 % à un «partenaire stratégique», 10 % aux employés et 10 % à des institutions financières.

Déconfiture. Mais les investisseurs étrangers ne pourront détenir que 26 % au maximum du tour de table, d'où l'obligation de s'allier à un partenaire local. Au cours des dernières semaines, Air France-Delta était en discussion avec ITC (Indian Tobacco Company), mais aucun accord n'a été trouvé. Selon une source française, le partenaire indien des deux compagnies aurait décidé de se retirer.

Par ailleurs, si au terme de l'opération, New Delhi ne conserve que 40 % du capital d'Air India, l'Etat indien restera majoritaire au conseil d'administration. Une situation peu attrayante pour un industriel, censé apporter les capitaux nécessaires au redressement d'une compagnie en déconfiture.

Au cours des cinq dernières années, la compagnie Air India a accumulé quelque 255 millions d'euros de pertes. Le départ des deux leaders de l'alliance internationale Skyteam ­ qui se cherche désespérément u