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Libération

L'Europe aux voix multiples

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publié le 26 février 2001 à 23h10

Quelque 1,6 million d'emplois qualifiés ne sont pas pourvus en Europe. Courant février, le président de la Commission européenne, Romano Prodi, présentait comme une urgence la nécessité d'élaborer des politiques communes de formation et de jeter les bases d'une politique européenne d'immigration, afin de faire venir de l'étranger plus de cadres et techniciens qualifiés, «alors que pour le moment ce sont les Etats-Unis qui attirent les cerveaux». D'ici l'été, les Quinze devraient avoir déposé une série de textes posant les bases d'une politique européenne de l'immigration et de l'asile. Mais, même si tous ces textes sont adoptés d'ici à 2005, l'admission ou non d'un étranger demeurera de la compétence exclusive des Etats : seuls les critères d'admission seront harmonisés. Le jour où les Quinze décideront, de Bruxelles, de rouvrir les vannes de l'immigration légale n'est pas encore arrivé. Un peu partout, pénurie oblige, les gouvernements revoient à la hausse le quota de permis de travail ou assouplissent leurs critères d'éligibilité pour certaines catégories de travailleurs. «Le recours aux autorisations de travail temporaire semble se développer afin d'introduire une plus grande flexibilité sur le marché du travail», résume l'OCDE dans un rapport, publié en janvier, sur les tendances des migrations internationales.

Grande-Bretagne

Les entrées de travailleurs étrangers ont quasi triplé en huit ans (64 500 en 1998). Le Royaume-Uni pourrait ouvrir ses frontières à 100 000 étrange