Londres intérim
Après la mobilisation en «alerte rouge» des 14 000 vétérinaires du pays, les autorités sanitaires britanniques ont semble-t-il identifié l'origine de l'épidémie de fièvre aphteuse animale qui ravage le pays. Il s'agirait d'une ferme ou plus exactement d'un «camp de transit pour vieux cochons» à Heddon-on-the-Wall dans la région du Northumberland (nord-ouest de la Grande-Bretagne). Les cochons en fin de vie provenant de multiples exploitations du pays sont acheminés là, engraissés pendant des semaines ou des mois, avant d'être transférés vers un abattoir chargé de les transformer en salami et autres cochonnailles. La région de Brentwood, dans l'Essex (à trois quarts d'heure de Londres), fait partie de ces grands lieux d'abattage de vieux cochons.
«On a eu la vache folle, la peste porcine et maintenant cette satanée épidémie. Il doit y avoir un truc qu'on fait pas bien», déclare un habitué du pub The Horse & Groom de Brentwood. Depuis l'apparition de l'épizootie dans ce grand abattoir de l'Essex Little Warley à Cheale Meats (tout près de Brentwood) au début de la semaine dernière, et la décision européenne d'interdire toute exportation de produit carné ou laitier jusqu'à nouvel ordre, les médias ne parlent plus que de cela. Car la fièvre aphteuse est extrêmement contagieuse: par l'air, les vêtements, les semelles de chaussures. Le germe infectieux peut voyager de 150 miles (240 kilomètres) en quelques heures et infecter sur son passage des centaines de fermes