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Libération

La pratique, y a qu'ça de vrai

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publié le 26 février 2001 à 23h10

Valérie Weidmann a formé de façon originale douze chômeurs aux techniques de communication.

«J'ai toujours joué des rôles à contre-emploi. Un peu par hasard, au départ. Volontairement, aujourd'hui. Je suis danseuse de métier. Mais, très vite, mes talents de comédienne m'ont rattrapée. Au début des années 90, alors que le chômage commençait à toucher les cadres, un organisme de formation m'a demandé d'utiliser les techniques de la scène dans des stages de recherche d'emploi. Après cette première expérience de formatrice, j'ai eu envie de continuer. J'ai monté une association, baptisée Pygmalion, avec d'autres formateurs, comédiens et danseurs. Pas pour faire de la formation classique. Je voulais renouveler le genre... Ce que j'ai tenté de faire avec ce chantier-école que m'a confié récemment l'Institut de promotion social et qui a été financé par le Plie (plan local d'insertion par l'économie) de Sète (dans Hérault).

Il s'agissait de former douze chômeurs aux métiers de la communication. J'ai choisi de les mettre en situation professionnelle, pas de leur faire un cours comme une formatrice traditionnelle. De toute façon, je n'avais aucune connaissance spécifique dans ce secteur. C'est même eux qui ont créé mon e-mail. Pendant six mois, le chantier-école a fonctionné comme une agence de communication classique, avec des clients et en face une panoplie de compétences ­ commerciales, techniques, artistiques ­ à mettre en oeuvre. Nous traitions des commandes de la conception à la f