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Libération

Le Nikkei en pleine crise de foi

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Stagnation économique, instabilité politique.. l'indice boursier japonais flanche.
publié le 28 février 2001 à 23h13

Tokyo, de notre correspondant.

C'est reparti... à la baisse. Hier, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a de nouveau flirté avec le seuil fatidique des 13 000 points. Le Nikkei a clôturé à 13 059,86 points exactement, soit son niveau le plus bas depuis 28 mois. Il y a quelques semaines, une chute similaire avait relancé les spéculations sur une nouvelle vague de faillites et un nouveau séisme financier dans l'archipel.

Stagnation. Aussi spectaculaire soit-elle, cette chute de l'indice boursier japonais n'est pas surprenante. Tous les chiffres récents démontrent que la deuxième puissance économique mondiale est entrée dans une nouvelle phase de stagnation, même si les restructurations industrielles et financières progressent.

Le climat politique est lui aussi paralysé en raison de la démission attendue du Premier ministre Yoshiro Mori. Celui-ci a vu hier sa cote de popularité tomber... à 8,6 %, un record quasi absolu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Même ses alliés de la coalition au pouvoir réclament son départ et seul le vote du budget, prévu entre le 2 et le 13 mars, lui permet de bénéficier d'un sursis. A quelques jours de la fin de l'année fiscale japonaise, le 31 mars, l'administration ne veut pas prendre le risque d'un blocage.

Financiers inquiets. La chute du Nikkei suit aussi de peu la révision à la baisse, par l'agence de notation Standard's & Poors, de la note de la dette en yens et en devises à long terme du Japon, malgré les importantes réserves de chang