«Il y a des dates symboliques et puis il y a aussi des chiffres symboliques.» Juste avant de quitter Matignon pour le traditionnel échange avec le président Jacques Chirac qui précède le Conseil des ministres, Lionel Jospin n'a pas pu s'empêcher de céder à un légitime accès de triomphalisme préélectoral. «C'est une très grande joie, une grande satisfaction que de voir qu'avec 44 000 chômeurs de moins au mois de janvier, nous franchissons la barre de un million de chômeuses et de chômeurs en moins depuis 1997», a expliqué le Premier ministre. Un million de demandeurs d'emploi de moins en quatre ans : aucun leader politique n'aurait imaginé, dans les dernières décennies, pouvoir afficher un tel bilan.
Retournement. «C'est le résultat du travail de chacun », a modestement précisé Lionel Jospin. «Mais, s'est-il empressé d'ajouter, il est bien évident que si la politique économique et sociale conduite par le gouvernement était mauvaise, ça ne se traduirait pas positivement et il n'y aurait pas ce climat de confiance relatif chez les acteurs économiques qui fait que l'investissement est fort en cette rentrée, que la consommation reste également soutenue.» Et le Premier ministre de poursuivre : «C'est à la fois une politique de croissance et nous constatons que la croissance est plus forte en France que dans les autres pays européens , c'est la politique des 35 heures, de la réduction du temps de travail, et c'est la politique des emplois-jeunes.»
Ce chiffre du chômage à la fin ja