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Libération

Les emplois-jeunes de Saint-Denis en quête de futur.

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Les collectifs se multiplient pour accélérer la pérennisation des postes promise par Martine Aubry.
publié le 1er mars 2001 à 23h48

Une vingtaine d'emplois-jeunes de la mairie de Saint-Denis (93) se sont mis en grève, mardi matin, pour demander que l'on se penche sur leur avenir. Ces jeunes, issus des cités voisines, travaillent à tous les niveaux de l'administration municipale: médiateurs culturels, formateurs multimédias, agents à l'office du tourisme... «Nous boostons le présent dionysien, dit Amel Dahmani, à la tête du collectif emplois-jeunes de Saint-Denis. On socialise, on dynamise, on ''culturalise'' la vie quotidienne des habitants.»

«Précaires». La plupart sont en place depuis deux ou trois ans. Leur contrat à durée déterminée de cinq ans, financé à 80 % par l'Etat, viendra à échéance à partir de fin 2002. Et comme le gouvernement tarde à annoncer les mesures promises par Martine Aubry pour pérenniser leurs fonctions, les emplois-jeunes ont décidé de passer à l'action.

Des collectifs se sont constitués à Saint-Denis, Pantin, Epinay et même à l'ANPE (lire Libération du 8 février). Dans les Hauts-de-Seine, la CGT organise demain un rassemblement à La Garenne-Colombes pour exiger le passage en CDI de 80 emplois-jeunes. Partout, la même revendication: obtenir le droit à une formation qualifiante et diplômante, avec, en point de mire, la titularisation des salariés. Car, si le dispositif Aubry a permis à quelque 292 000 jeunes de quitter des situations difficiles (75 % étaient chômeurs à leur embauche), eux se considèrent encore comme des «précaires». Peu ou pas formés, généralement payés au Smic, ils