D'où vient l'épidémie britannique?
Les experts n'ont aujourd'hui aucune certitude. Parmi les hypothèses, l'introduction accidentelle du virus depuis une région où subsistent des foyers (Afrique, par exemple), par avion ou par bateau. Le virus aurait pu pénétrer en Grande-Bretagne via les reliefs de repas servis dans les avions, transformés par la filière de retraitement des eaux usées en «eaux grasses» qui servent à l'alimentation des porcs. Ces eaux doivent en principe être chauffées et stérilisées. Le délai probable d'une quinzaine de jours entre l'apparition du virus en Grande-Bretagne et sa détection a permis une rapide extension.
Comment l'éteindre?
En l'absence de traitement efficace, il existe deux méthodes, suivant le degré d'infection de la région. Quand le nombre de foyers reste maîtrisable et donc économiquement supportable , les troupeaux sont abattus; les locaux, camions de transport et objets qui ont été en contact avec les animaux malades sont désinfectés (à la soude, par exemple) et placés en quarantaine pendant trois semaines. De même que les pâturages. Le transport d'animaux est interdit. Dans les pays trop atteints, la vaccination est systématisée. Une hypothèse qui n'est pas à exclure en Europe, si les autorités britanniques perdent le contrôle de la situation.
Pourquoi ne pas vacciner tous les troupeaux?
La vaccination contre la fièvre aphteuse est interdite dans l'Union européenne. En France, le dernier foyer infectieux remonte à 1981 et la vaccination a