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Libération

Les médicaments génériques ont peu mobilisé Pretoria

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L'ouverture, hier, du procès des groupes pharmaceutiques contre l'Etat sud-africain n'a pas attiré les manifestants.
publié le 6 mars 2001 à 23h53

Johannesburg

de notre correspondante

«Le capitalisme, un système malade», «GlaxoSmithKline, profiteurs du sida», «Des médicaments gratuits pour tout le monde»... A l'ouverture du procès de l'Association des industries pharmaceutiques (PMA) contre l'Etat sud-africain, hier matin (lire Libération du 5 mars), des manifestants ont martelé leurs slogans dans trois villes du pays: Pretoria, Le Cap et Durban. A Pretoria, ils n'étaient pas plus d'un millier à avoir répondu à l'appel conjoint du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), du Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu), du Parti communiste sud-africain (SACP) et des organisations non gouvernementales (ONG). Il s'agit pour eux de défendre la nouvelle loi ­ bloquée depuis trois ans ­ qui devrait permettre les importations parallèles de médicaments et les achats de produits génériques dans le traitement du sida. Hier, la mobilisation est restée limitée, au regard des enjeux du procès et de la crise sanitaire que traverse le pays, avec la progression du sida la plus rapide au monde.

Tolérance. La manifestation s'est rendue aux portes de l'ambassade des Etats-Unis, pays qui a d'abord soutenu, tout comme l'Union européenne (UE), les industries pharmaceutiques contre la nouvelle loi sud-africaine, avant de revenir sur ses positions. A la tête de la manifestation, Blade Nzimande, le secrétaire général du SACP, a demandé aux industries pharmaceutiques de se montrer plus tolérantes. «Compte tenu de l'état de notre système de san