Saint-Avold (Moselle)
envoyée spéciale
Le lundi, «Chez moi», restaurant de cuisine traditionnelle (viandes, poissons, tête de veau) sis à Metz est fermé. ça tombe bien. Hier, son patron, José Roir, en a profité pour venir manifester. Avec une cinquantaine d'au tres restaurateurs de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), il occupe depuis 4 heures du matin la barrière de péage de Saint-Avold sur l'autoroute A4. Camions et voitures passent, mais plus lentement que d'habitude: «Nous ne sommes pas des manifestants, mais des restaurateurs», disent les occupants. Comme les autres, José Roir, 46 ans, réclame une TVA à 5,5 %, contre 19,6 % aujourd'hui.
Design. Le client d'appétit raisonnable de Chez moi paie une addition moyenne de 130 francs (19,8 euros). Là-dessus, 25 francs (3,8 euros) partent en TVA, 43 francs (6,56 euros) dans la matière première («rien que des produits frais»), le reste en personnel et en investissement. José Roir assure que, si la TVA tombe à 5,5 %, il embauche: «Pour commencer, au moins une personne en cuisine pour me seconder.» Il admet que la tête de veau, elle, restera au même prix; d'ailleurs, les clients ne viennent-ils pas d'un peu tout Metz pour la déguster?
«Chez moi» est une petite entreprise (40 places assises, de 50 à 60 couverts par jour): le patron est chef de cuisine (rémunéré, selon la conjoncture, de 12 000 à 15 000 francs par mois, 1 830 à 2 290 euros), secondé par deux apprentis (au tarif de rigueur, environ 2 500 francs m