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Libération

AOM: Seillière plaide l'irresponsabilité

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Actionnaire du groupe en difficulté, il juge son rôle «purement financier».
publié le 7 mars 2001 à 23h54

A entendre Ernest-Antoine Seillière, la responsabilité de Marine Wendel serait «extraordinairement limitée» dans la situation d'AOM-Air Liberté-Air Littoral. Dans un entretien au Figaro d'hier, le patron du Medef explique que le holding familial qu'il préside n'a joué qu'un «rôle purement financier» dans ce deuxième pôle aérien français, aujourd'hui en grandes difficultés, et dont l'opérateur effectif est SAirGroup.

Pourtant, Marine Wendel et Groupe Alpha, à travers la société Taitbout Antibes domiciliée aux Pays-Bas, détiennent ensemble 50,5 % d'AOM Participations, contre 49,5 % aux partenaires suisses. Qu'importe. Ernest-Antoine Seillière n'aurait collaboré à cette aventure peu reluisante que pour rendre service. D'ailleurs, son groupe n'a pas participé à l'augmentation de capital de 2 milliards de francs (environ 305 millions d'euros), levée par SAirGroup en décembre 2000, et ce serait la BCI, la Banca Commerciale Italiana, qui a apporté 950 millions de francs (144,4 millions d'euros) en lieu et place des Français.

Désintérêt. Il omet simplement de préciser que cette augmentation de capital s'est faite via une entrée dans le capital de Taitbout Antibes BV, dont la banque devient le troisième actionnaire aux côtés de Marine Wendel et Groupe Alpha. Seillière l'a confirmé ces derniers jours, dans un courrier à la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), en réponse à une demande d'information de celle-ci. Enfin, s'il fallait une preuve supplémentaire de son désintérêt in