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Libération

Chantilly hors courses.

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L'interdiction de circuler pour les chevaux met en ébullition la capitale du pur-sang.
publié le 7 mars 2001 à 23h54

Les mesures d'interdiction de circulation des animaux en raison de l'épizootie de fièvre aphteuse, confirmées par le ministère de l'Agriculture lundi, mettent Chantilly (Oise), capitale du pur-sang avec plus de 2 500 coursiers, en effervescence. Le cas de suspicion révélé dans un élevage de brebis à Montataire, distant d'une dizaine de kilomètres de Chantilly, divise les entraîneurs cantiliens dont les écuries se trouvent à Chantilly même, à Gouvieux ou à Avilly-Saint-Léonard ­ communes où les déplacements d'ongulés (animaux à sabots) sont proscrits ­ et leurs confrères basés à Lamorlaye, commune touchant Chantilly. Ainsi, Valérie Dissaux, entraîneur à Lamorlaye, a la possibilité de faire courir ses chevaux mais ne peut les entraîner, les pistes d'entraînement des Aigles (situées sur les communes de Gouvieux et de Chantilly) étant devant sa porte d'entrée. Son établissement est «à cheval». Dépitée et furieuse, elle s'exprime: «Je suis à quelques centimètres d'une zone rouge. D'un point de vue frontalier, c'est comme si mes chevaux avaient le droit d'emprunter la route devant chez moi, mais ne pouvaient pas rentrer. C'est aberrant. Les chevaux sont des porteurs sains. Il y a eu course avant-hier à Compiègne, tous les partants sont rentrés dans leur box, que ce soit à Chantilly, à Lamorlaye ou à Maisons-Laffitte. Et ce ne sont pas les mesures risibles de désinfection ­ paille, bas de caisse des vans, sabots ­ qui peuvent endiguer la propagation du virus, extrêmement volatil. P