Tokyo, de notre correspondant.
Les consommateurs japonais peuvent continuer à déprimer. Le nouveau plan de relance de l'économie annoncé vendredi ne devrait pas les inciter à dépenser leurs yens (lire ci-contre). Alors que l'indice boursier Nikkei est au plus bas depuis quinze ans et que tous les indicateurs virent au rouge, le gouvernement a surtout cherché à rassurer les marchés financiers. Au plancher depuis des mois, la croissance niponne ne devrait pas, selon les analystes, dépasser les 0,3 % au quatrième trimestre 2000. Plutôt que de recourir, comme elle le fait en vain depuis dix ans, à l'injection massive de fonds publics dans l'économie, l'administration japonaise s'est contentée de préconiser une accélération des réformes dans le secteur bancaire, plombé par les mauvaises créances, et de lancer des mesures fiscales de soutien au marché déprimé de l'immobilier. La création d'un organisme public permettra de rachèter aux banques et aux entreprises en restructuration leurs participations croisées dans leurs anciennes filiales, et dont la dévalorisation pèse sur la Bourse de Tokyo.
Demi-mesures. De la part du très impopulaire Premier ministre Yoshiro Mori, dont la démission prochaine est acquise et pourrait intervenir ce week-end, ces demi-mesures ne sont pas étonnantes. Après avoir épuisé les plans de relance et tenté sans succès de jouer sur les taux d'intérêt, le Japon ne sait plus que faire pour raviver sa machine économique. Le yen flanche face au dollar. La dette p